CHAPITRE XX
L’ambassadeur caridan atterrit sur la plate-forme ouest récemment reconstruite, à l’écart du Palais Impérial. La navette diplomatique ressemblait à un gros insecte noir ; ses armes avaient été neutralisées avant octroi de la permission de se poser sur Coruscant.
Sur la piste, Leia attendait l’ambassadeur Furgan avec une garde d’honneur de la Nouvelle République. Comme pour repousser la délégation impériale, le vent se leva. La princesse portait sa tenue d’apparat, ainsi que ses insignes des forces de l’Alliance.
Avec son centre d’entraînement militaire, Carida comptait parmi les forteresses les plus importantes encore loyales à l’Empire. Si Leia ouvrait des négociations avec l’ambassadeur, son tour de force ne serait pas oublié de sitôt. Mais le système caridan était un fruit difficile à cueillir, surtout avec un diplomate glacial et sans gêne comme Furgan.
Le sas du navire s’ouvrit dans un soupir. Munis de fusils de cérémonie à baïonnette, deux soldats impériaux descendirent la rampe d’accès. Leurs armures blanches rutilaient.
Ils avancèrent comme des droïds, s’écartant pour se mettre au garde-à-vous et livrer passage à deux autres soldats pareillement harnachés.
D’un pas lourd, comme s’il suivait la cadence d’une musique imaginaire, l’ambassadeur Furgan descendit à son tour. Son uniforme était couvert de plus de médailles, d’insignes et de rubans qu’un homme ne pouvait en gagner en une vie.
Suivi de deux autres soldats, Furgan prit une grande inspiration et ignora complètement la présence de Leia.
– Ah, l’air de la planète impériale ! s’exclama-t-il. (Il daigna poser les yeux sur la jeune femme.) Une odeur un peu pourrie, maintenant… La souillure de la Rébellion !
Leia fit mine de ne pas avoir entendu :
– Bienvenue sur Coruscant, ambassadeur Furgan. Je suis Leia Organa Solo, ministre d’Etat.
– Oui, oui. Après les paroles de Mon Mothma concernant l’importance extrême de Carida, je m’attendais à mieux qu’un sous-fifre. C’est une insulte !
La princesse contrôla sa réaction, comme le lui avait appris Luke :
– Je vois que vous n’avez pas pris le temps de vous familiariser avec la hiérarchie de notre gouvernement, ambassadeur. Bien que Mon Mothma soit la tête de la Nouvelle République, le Conseil en est le corps et les ministres d’Etat les bras.
Enragée que Furgan l’ait obligée à entrer dans son jeu, Leia se tut. Mon Mothma lui avait demandé d’accueillir l’ambassadeur avec courtoisie.
Elle aurait aimé que Luke ou Yan fût près d’elle.
– Mon Mothma a un calendrier très chargé, continua-t-elle, mais il a été convenu d’une entrevue avec vous plus tard dans la journée. Jusque-là, aimeriez-vous que je vous conduise à vos appartements ? A moins que vous ne souhaitiez un rafraîchissement après un si long voyage ?
Les yeux de Furgan ressemblaient à de petites baies colorées.
– Mes gardes du corps visiteront d’abord mes quartiers, afin d’éliminer tout dispositif d’espionnage.
Les autres resteront avec moi pendant mon séjour. Ils prépareront mes repas avec nos propres réserves, afin d’éviter tout risque d’empoisonnement.
Leia fut horrifiée par ces insinuations. Elle se retint d’insister sur l’inutilité de pareilles précautions ; une fois encore, cela serait revenu à entrer dans le jeu du malotru.
Elle se contenta d’un sourire indulgent :
– Bien sûr, si cela vous rassure…
– En attendant, j’aimerais visiter le Palais Impérial. Je suis venu en pèlerinage sur le monde de mon Empereur pour lui rendre hommage.
La princesse hésita :
– Nous n’avions pas prévu…
L’ambassadeur leva une main.
Près de lui, les soldats se redressèrent.
Furgan fit un pas en direction de Leia, comme pour l’intimider.
– Mais vous allez vous arranger…
Mon Mothma se tenait dans la salle d’audience, plongée dans l’obscurité, près des commandes de l’holoprojecteur. Bien qu’elle eût d’autres devoirs urgents, Carida semblait être le principal obstacle à la stabilité de la Nouvelle République. Elle avait été claire avec Leia : traiter avec Furgan permettrait peut-être d’éviter une guerre.
Immobile, la présidente paraissait remplir la salle de sa présence. Leia admirait son autorité subtile, mais indéniable, malgré l’absence d’entraînement Jedi.
La princesse suivit l’ambassadeur jusqu’au pupitre de commandes. Il ne cessait de se tourner vers l’entrée, où attendaient ses gardes du corps. Furgan avait refusé de les laisser dehors ; Mon Mothma ne voulait pas d’impériaux près d’elle, même désarmés. La lutte d’influence avait été rude mais brève ; à la fin, le chef de l’Etat avait autorisé les soldats à rester en vue de l’ambassadeur.
Mais elle avait obtenu une concession mineure : que les gardes ôtent leur casque en sa présence.
Ils les tenaient donc sous le bras. C’étaient de jeunes humains à peine sortis de l’académie.
– Si vous voulez bien patienter un instant, ambassadeur Furgan, dit Mon Mothma, j’aimerais vous montrer quelque chose.
L’holoprojecteur activé, l’image de la Galaxie emplit la pièce : des milliards d’étoiles holographiques tournoyèrent dans le noir.
Les gardes levèrent la tête. En regard d’une telle grandeur, la présidente et le diplomate paraissaient d’insignifiants insectes.
– Voici notre Galaxie, expliqua Mon Mothma. Nous avons méticuleusement représenté chaque système. Ces étoiles… (elle indiqua un secteur bleu) ont déjà prêté allégeance à la Nouvelle République. D’autres restent neutres, mais nous assurent de leur sympathie.
Elle désigna des étoiles colorées en vert.
– Cette zone sombre est ce qui reste de l’Imperium Ssi Ruuk, continua-t-elle, montrant une tache marron. Nous n’avons pas encore exploré tous ses mondes, même si sept ans ont passé depuis que les forces de l’Alliance et de l’Empire se sont unies à Bakura pour repousser les envahisseurs.
« Enfin, nous connaissons des systèmes qui demeurent loyaux à l’Empire déchu. Comme vous le constatez, vos forces faiblissent.
Elle indiqua un secteur rouge, centré sur le cœur galactique, d’où l’Empereur ressuscité avait lancé son assaut.
Furgan ne parut pas impressionné :
– Tout le monde peut dessiner des taches sur une carte.
Intérieurement outrée, Leia s’émerveilla du calme de Mon Mothma. Son timbre ne s’altéra pas ; elle se contenta de fixer l’ambassadeur de ses grands yeux :
– Vous êtes le bienvenu pour parier aux diplomates de ces planètes et vous assurer en personne de leur loyauté envers la Nouvelle République.
– Acheter un ambassadeur est aussi simple que dessiner des taches de couleur.
Cette fois, la présidente fut plus sèche :
– Des pots-de-vin ne sauraient changer les faits, ambassadeur Furgan.
– Dans ce cas, ce sont les faits qu’il faut changer.
Leia ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.
D’un certain côté, la situation aurait pu être amusante, si ce n’avait été une perte de temps.
Furgan était aussi influençable qu’un homme congelé dans la carbonite.
La surface de Coruscant était couverte de plusieurs couches de bâtiments, démolis et reconstruits. Si les gouvernements galactiques avaient changé en plusieurs millénaires, ce monde en était resté le centre politique.
Les vertigineuses tours de métal et de transparacier rendaient les intempéries difficiles à prévoir. Souvent, des orages imprévus déversaient leurs pluies sur la forêt de gratte-ciels.
Tandis que les diplomates se rassemblaient dans les Jardins Botaniques couverts pour la réception en l’honneur de l’ambassadeur Furgan, de grosses gouttes martelaient les plaques de transparacier de l’immense dôme.
Les Jardins Botaniques se dressaient sur le toit d’un immeuble isolé. Construits par un philanthrope de l’Ancienne République devenu riche en créant le Service d’informations Galactiques, ce terrarium géant contenait des espèces florales provenant des quatre coins de la Galaxie ; certaines étaient éteintes depuis longtemps.
Leia arriva avec 6PO et ses deux enfants à l’instant où la pluie commençait à tomber. Elle se tint sur la défensive, prête à se justifier. La présence des jumeaux à une réception diplomatique provoquerait des réactions négatives, mais elle s’en moquait.
Toute la journée, Furgan l’avait poussée à bout. Il n’avait pas cessé de se plaindre, d’avoir des exigences, et de se comporter en butor.
Par sa faute, Leia n’avait pas revu ses enfants depuis le matin ; elle avait décidé qu’il n’en valait pas la peine. Membre éminent du Conseil de la Nouvelle République, elle restait une mère qui devait s’adapter à son nouveau style de vie.
De plus, 6PO l’accompagnait. Le droïd-protocole pourrait surveiller les enfants et l’aider pendant là réception.
Depuis la disparition de Yan, Leia s’inquiétait au point d’en avoir la nausée. Luke et Lando n’avaient pas encore donné de leurs nouvelles.
La princesse avait besoin de stabilité dans sa vie.
Elle espérait presque qu’on lui fasse une remarque désobligeante sur ses enfants, histoire de se défouler tout son soûl.
A l’entrée, les gardes de Furgan lui barrèrent la route. Toujours sans casques, les soldats semblaient gênés d’être exposés aux regards, mais ils ne bronchèrent pas.
– Quel est le problème… (elle jeta un coup d’œil aux insignes du garde et se trompa délibérément) lieutenant ?
– Capitaine, corrigea-t-il. Nous contrôlons l’identité des invités. Une précaution contre d’éventuels assassins.
La princesse décida de s’amuser :
– Des assassins ? Je vois.
Un des gardes impériaux sortit un scanner de sa ceinture, et s’assura qu’elle ne portait pas d’armes.
– C’est pour la sécurité de l’ambassadeur, expliqua le soldat, jetant un coup d’œil désapprobateur à Jacen et à Jaina. Nous ignorions que des enfants seraient présents.
– Craignez-vous qu’un gamin ne tue l’ambassadeur Furgan ? (La princesse soutint son regard, jusqu’à ce qu’il baisse la tête.) Voilà qui en dit long sur vos talents de garde du corps, capitaine !
L’air embarrassé du soldat lavait largement la nouvelle insulte du diplomate caridan.
– Ce sont des contrôles de routine, s’empressa-t-il de répondre, gêné, passant son scanner sur les jumeaux.
Quand il eut terminé, il refusa de céder le passage.
Leia croisa les bras :
– Qu’y a-t-il encore ?
– Votre droïd, ministre : nous devons le sonder complètement. Il pourrait avoir été programmé pour nuire.
– Moi, monsieur ? protesta 6PO. Mon Dieu, vous n’êtes pas sérieux !
Pour la centième fois de la journée, Leia leva les yeux au ciel :
– Combien de temps cela prendra-t-il ?
– Pas longtemps.
Le capitaine prit un autre scanner.
– Maîtresse Leia, je dois protester, fit le droïd, paniqué. Si vous vous souvenez, on m’a déjà reprogrammé par le passé ! Je refuse de faire confiance à une sonde étrangère !
Sans quitter des yeux le capitaine impérial, la princesse s’adressa au robot :
– Laisse-le faire, 6PO. Si ta programmation est altérée, cet homme sera responsable d’un incident diplomatique qui pourrait mener à une guerre… dans laquelle le système de Carida deviendrait la première cible d’un assaut des forces armées de la Nouvelle République.
– Je serai très prudent, ministre, répondit le garde impérial.
– Vous avez intérêt ! insista Z-6PO.
Lorsqu’ils accédèrent enfin à la salle de réception, la pluie avait cessé. Les convives déambulaient, admirant la flore vive et exotique. Des pancartes indiquaient les noms des plantes en différents langages.
Tenant la main de leur mère, Jacen et Jaina, les yeux ronds, regardaient les gens en tenue de soirée et les plantes venues de mondes lointains.
Au centre de la salle, un cactus tentaculaire présentait des hors-d’œuvre, proposant sur ses épines une sélection de saucisses, de sandwichs, de cocktails, de fruits et de petits fours. Les invités prenaient ce qu’ils désiraient quand un tentacule se tendait vers eux.
L’ambassadeur Furgan paraissait attirer l’attention de tous, sans que quiconque veuille lui adresser la parole. Satisfaisant à ses obligations politiques, Leia s’avança vers lui avec ses enfants.
Le diplomate baissa les yeux sur les jumeaux et vida son verre d’un trait. Puis il le porta à une petite flasque accrochée à sa ceinture, qu’il utilisa pour le remplir d’un liquide ambré aux reflets verts. La princesse remarqua qu’il y avait une autre fiole à côté de la première.
Bien sûr, quelqu’un d’aussi paranoïaque transporte ses boissons avec lui…
– Ainsi, ministre Organa Solo, ce sont les célèbres jumeaux Jedi ? Jacen et Jaina, si je ne m’abuse ? N’avez-vous pas un troisième enfant, appelé Anakin ?
Contrariée que Furgan en sache autant sur sa famille, Leia écarquilla les yeux.
– Oui, le bébé est isolé… pour sa protection.
Elle savait qu’il n’avait pas pu découvrir la localisation de la planète mais son instinct de mère exacerba son appréhension.
Furgan caressa les cheveux de Jaina :
– J’espère que ceux-ci sont aussi bien protégés. Il serait dommage que ces charmants bambins deviennent les pions d’une lutte politique.
– Ils sont en sécurité, répondit la jeune femme, sentant la panique s’emparer d’elle. Jacen, Jaina, allez retrouver 6PO.
– Ce sera une expérience éducative enrichissante pour eux, maîtresse Leia, fit le droïd doré, conduisant les jumeaux vers les plantes.
Furgan continua :
– Si vous voulez mon avis, il est dommage que l’Empereur ne soit pas parvenu à exterminer les Jedi. Les œuvres inachevées finissent toujours par causer votre perte !
– Pourquoi craignez-vous tant les Chevaliers Jedi ? demanda Leia.
Même si elle détestait la tournure de la conversation, glaner des informations n’était jamais inutile.
L’ambassadeur but une gorgée d’alcool :
– J’ai le sentiment qu’avec notre technologie si sophistiquée, nous ne devrions pas trembler de peur devant la sorcellerie et les pouvoirs mentaux étranges qui appartiennent à quelques élus. Cela me paraît trop élitiste. Les Chevaliers Jedi ? Ils étaient la solution idéale pour protéger un gouvernement faible.
Leia ne refusa pas le débat :
– L’Empereur, que vous révérez tant, avait un lien puissant avec la Force, comme Dark Vador. Pourquoi étaient-ils différents ?
– L’Empereur a le droit d’avoir des pouvoirs spécifiques, répondit Furgan, comme s’il soulignait une évidence. Après tout, il est l’Empereur ! Quand à Vador, il s’est révélé être un traître. Si je comprends bien, c’est lui qui a tué notre Empereur. Autant de raisons supplémentaires d’interdire de tels pouvoirs !
La princesse comprit qu’il avait eu connaissance du discours de Luke devant le Conseil :
– Néanmoins, les Jedi ont survécu. Bientôt, leur ordre sera restauré. Mon frère s’en chargera. Dans quelques années, les nouveaux Jedi rempliront le même rôle que leurs prédécesseurs : la protection de la République.
– Dommage.
L’ambassadeur se retourna, cherchant visiblement un autre invité avec qui discuter, mais personne ne se porta candidat.
6PO perdit rapidement la trace des jumeaux quand ils décidèrent de jouer à cache-cache parmi les plantes, se glissant dans des espaces trop étroits pour le droïd.
Lorsqu’il les appela, l’ouïe de Jacen et de Jaina se fit sélective ; ils partirent en courant.
6PO les poursuivit dans un groupe d’arbres à mucus humides. Sa coque dorée souillé, il trouva des traces de pas qu’il entreprit de suivre.
Il poussa une exclamation quand il s’aperçut qu’elles le conduisaient dans une zone réservée aux plantes carnivores !
– Mon Dieu !
Le droïd-protocole imagina aussitôt des buissons garnis de dents qui digéraient de tendres morceaux de chair. Par bonheur, avant de donner l’alerte, il entendit Jacen et Jaina glousser. Grâce à ses senseurs directionnels, il les repéra vite.
Ils jouaient au pied du cactus. Se moquant éperdument des piqûres d’épines, ils s’étaient nichés dans un creux de la plante.
– Maître Jacen et maîtresse Jaina, sortez d’ici dans l’instant ! ordonna-t-il. Je dois insister.
Jaina éclata de rire et lui fit un signe espiègle.
6PO se demanda comment il allait secourir les enfants sans faire tomber les hors-d’œuvre !
– Je demande votre attention ! s’exclama soudain Furgan.
Ne sachant ce qu’il allait faire, Leia se prépara au pire.
Les conversations moururent. Les regards convergèrent vers l’ambassadeur caridan. Mon Mothma, qui parlait avec le général Jan Dodonna, leva les sourcils, curieuse de savoir pourquoi leur hôte avait réclamé le silence.
Furgan remplit son verre avec l’autre flasque.
Leia se demanda s’il avait déjà vidé la première.
Levant sa coupe, il fit un pas en direction de Mon Mothma, un large sourire sur le visage.
La princesse l’observait, incrédule. L’ambassadeur allait-il proposer un toast ?
Le Caridan s’assura qu’il disposait de l’attention de rassemblée :
– Que tous m’écoutent. En tant qu’ambassadeur de Carida, j’ai le pouvoir de parler au nom du centre d’entraînement impérial, de ma planète et du système. C’est ainsi que je vous délivre ce message. (Il leva la voix et son verre.) A Mon Mothma, qui se prétend chef de la Nouvelle République…
Avec une grimace, il jeta la boisson au visage de la présidente. Le liquide se répandit sur ses joues, dans ses cheveux et sur sa poitrine.
Elle chancela, horrifiée. Jan Dodonna la rattrapa par les épaules.
Il était sidéré.
Les gardes de la Nouvelle République dégainèrent aussitôt leurs armes, sans ouvrir le feu.
–… Nous maudissons votre Rébellion puante de hors-la-loi et d’assassins, continua Furgan. Vous avez tenté de m’impressionner avec le nombre de mondes sans personnalité qui vous ont rejoints, mais rien ne peut effacer vos crimes contre l’Empire.
Il lança sa coupe sur le sol ; elle se brisa en plusieurs morceaux, qu’il écrasa sous son talon.
– Carida ne pliera jamais devant votre Nouvelle République de malheur !
D’un geste, l’ambassadeur fit signe à son escorte.
Il sortit.
A l’entrée, les gardes impériaux remirent leur casque et le suivirent. Pris au dépourvu, les soldats de la Nouvelle République les laissèrent passer.
Après un long silence, la foule explosa en un tumulte de conversations outrées. Leia courut auprès de la présidente. Dodonna essuyait ses vêtements.
Le visage maculé de liquide poisseux, Mon Mothma réussit à sourire :
– Eh bien, nous pouvions toujours essayer, non ?
La déception empêcha Leia de répondre.
La voix de 6PO retentit :
– Pardonnez-moi, maîtresse Leia ?
La princesse fouilla les alentours du regard, craignant que Furgan n’ait ordonné l’enlèvement des jumeaux. Elle fut soulagée de voir Jacen et Jaina le visage collé aux parois de transparacier du dôme.
Du coin de l’œil, elle remarqua un bras doré qui s’agitait frénétiquement. Z-6PO s’était empêtré dans les tentacules du cactus. Même de loin, elle vit le métal rayé de sa coque.
Des hors-d’œuvre étaient éparpillés sur le sol.
– Quelqu’un pourrait-il m’aider à me libérer ? gémit le droïd.